
Retours sur les 1ères dates : Montreuil et Aubusson
Nous avons peu communiqué ces derniers temps et nous vous prions de nous en excuser : nous étions mobilisés sur rendre possible la date d’Aubusson ce samedi 9 juillet malgré le budget serré !
Cette date comme celle de Montreuil a pu avoir lieu en grande partie grâce à vous !
Le financement participatif s’est clôturé le 5 juillet avec 1381 € collectés complété par 601 G1 et 0.011 Bitcoins : c’est peu par rapport à l’ampleur de la tâche que l’on s’est fixé mais c’est ce qui a permis (avec quelques dettes :P) de tester à deux reprises notre dispositif grandeur nature, de l’améliorer et de le compléter, et surtout de vivre des expériences et des rencontres improbables et tellement intéressantes !
Pour rappel : ce dispositif comporte 8 haut-parleurs, des mini enceintes bluetooth très puissantes placées dans des grands portes voix conçu en impression 3d à la fois pour une diffusion ciblée des voix et pour créer une forme de mise en scène à l’esthétique particulière.
8 micros sur pied sont ensuite déployés dans l’espace pour permettre au public et aux intervenants de s’en emparer à tout moment. Notre régisseur, Foulques ou Gaëtan selon les dates, met en place tout celà et gère une régie nécessitant console, carte son et beaucoup de cablage !
Tout ça pour un son qui circule de manière étonante et qui rend difficile de savoir tout de suite qui parle d’où, l’idée étant de créer une forme de débat qui nous libère des conventions habituelles de l’intervenant faisant face à un public et répondant à ses questions.
C’est celà notre apport principal et ça a très bien marché à Montreuil, un peu moins à Aubusson car sur la place il y avait une sorte d’amphithéatre sur lequel le public s’est assis et il n’a que très peu intégré le dispositif… Il a participé et pris la parole aussi, mais il y a eu au moins au début cette forme désuette du conférencier ou du prof dans un anphi !
On l’avait anticipé et on a voulu nous éloigner au départ de cet amphithéatre mais les contraintes techniques nous y ont ramenées.
Erreur que l’on ne reproduira plus car il est absolument essentiel, pour que tout celà fasse sens, que public et intervenants soient tous sur le même plan, debouts et mobiles (sauf exception évidemment).
A Montreuil étaient présents Kahamilou Zongo, danseur et Bertrand Dazin, chanteur baroque. Leur intervention a été perçue très différemment selon les points de vue : certains ont trouvé qu’ils n’avaient pas leur place et perturbaient le débat, d’autres presque ne viendraient que pour eux et la partie « spectacle »… De notre point de vue, même si leur rôle n’est vraiment pas facile et mériterait d’être mieux défini, ils apportent une forme de poésie et de la perspective nécessaire à la réflexion, et à la dédramatisation lorsque le débat se tend, avec des pointes d’humour souvent salvatrices.
N’ayant pas eu le budget suffisant pour les faire venir à Aubusson, leur présence nous a beaucoup manqué.
Mais pour la partie artistique nous avons aussi le compositeur Dimitri Kourliandski qui nous a accompagné sur les deux dates et qui fait un travail de création extraordinaire sur le son et les voix, peut être encore trop peu perceptible mais qui pose une ambiance unique.
Avec Dimitri, Foulques, Gaëtan, l’économiste Assen Slim et le « juniste » Adrien Bolko qui ont aussi participé à chaque évènement, Henri Kotobi (La Pêche monnaie locale IDF) présent à Montreuil, Philippe Metais pour la partie scientifique du projet (plus de détails ici) nous constituons petit à petit le coeur d’une équipe enthousiaste et qui donne énormément de son temps, de son énergie et parfois même de sa poche pour nous aider à préparer et rendre possible ces évènements.
Et nous avons énormément apprécié la grande implication à Aubusson d’Angèle et Danielle de la Doume (monnaie locale du Puy de Dôme), qui ont fait le déplacement et qui en plus de leur contribution au débat nous ont aidé matériellement. Sans oublier Anice Lajnef qui est spécialement venu de Londres à Montreuil et a grandement contribué au succès de cette première date.
Merci aussi aux mairies d’Aubusson et Montreuil pour leur accueil !Et donc maintenant fort de ces expériences, avec des retours très majoritairement enthousiastes du public et des participants, nous avons perfectionné une forme que nous espérons pouvoir présenter à nouveau.
Comme le financement participatif n’a pas eu la réussite espérée, nous allons voir si nous pouvons fonctionner autrement, avec par exemple des collectifs, associations, entreprises, ou des villes qui « achètent » ou « sponsorisent » l’évènement.
Cette façon de fonctionner nous plait moins car évidemment elle veut dire moins de liberté, mais nous nous sommes trop investis pour nous arrêter en si bon chemin, et c’est la seule manière que l’on voit de continuer à faire vivre le débat, de montrer que ce dispositif peut générer des rencontres et des discussions vraiment étonnantes et inédites, et peut être d’ouvrir les portes d’un changment profond mais constructif de nos sociétés grâce à ce travail collectif sur la monnaie.
Nous allons essayer de diversifier au maximum les sources de financement, et de toute façon, qui que ce soit qui finance l’évènement, ce sera toujours pour créer cet espace libre et ouvert à tous: c’est donc vous, citoyens, public, passants avec vos questionnements, vos remises en questions, vos critiques et réflexions qui allez permettre de faire vivre la démocratie, avancer le débat et la décentralisation.
Merci à Epoch Times à qui revient le crédit de plusieurs images ici, pour ceux qui ne l’ont pas vu ce média est venu faire un reportage et des interviews lors de la 1ère à Montreuil :